La DCC vous informe de l’évolution de la situation sur le terrain pour ses volontaires et partenaires.
Au 2 avril, la DCC est en suivi actif de 71 volontaires dans le cadre de la crise du Covid-19. Aujourd’hui, près de 50 volontaires sont rentrés ou sur le retour, 2 volontaires bloqués hors de leur pays de mission, 3 bloqués en France, 7 n’ont pas pu partir et 9 devraient partir plus tard mais sans certitude pour l’heure.
Plusieurs choses ont évolué depuis notre dernier point d’information (lire article du 24/03/2020).
Dès le début de la crise, la DCC a entrepris son possible pour rapatrier les volontaires aux profils plus vulnérables (âge, problème de santé, enfants en bas âge…) : pour certains ce fut une évidence ; pour d’autres un consentement difficile ; pour d’autres encore le choix finalement de rester « en conscience ».
À l’inverse, des volontaires ne présentant pas de vulnérabilités particulières nous ont demandé à pouvoir rentrer pour d’autres raisons : crainte d’être « coupé du monde », de leur part ou pour leur famille, lieu de mission fermé, incapacité d’être toujours accueilli par le partenaire, montée de sentiments anti-occidentaux…. Malgré la recommandation de rester sur son lieu de mission (sauf cas particuliers), la DCC a fait preuve de sur-mesure, considérant que la situation était extraordinaire et que l’on ne peut imposer à un volontaire de rester contre son gré. De plus, nous observons – comme nous le craignions – un glissement de la crise sanitaire vers des problèmes sécuritaires, à l’écoute des signaux remontés par les volontaires.
Nous sommes entrés dans une phase où la gestion logistique est plus compliquée. Avec la fin des vols commerciaux, les retours de volontaires ne sont plus tributaires de la seule réactivité de la DCC mais de l’action gouvernementale et des postes diplomatiques. Les rapatriements se font via des vols affrétés par le gouvernement au départ de certaines capitales. Nous sensibilisons les volontaires concernés par l’organisation imminente de ces vols, la nécessité de s’inscrire à l’ambassade et d’être réactif pour embarquer à temps si nécessaire. La DCC prend toute sa place pour contribuer avec le Clong-Volontariat et France Volontaires à la meilleure circulation possible des informations et au partage des pratiques.
Nous entrons désormais dans une phase de vigilance, d’accompagnement et de soutien à distance. Vigilance sur l’évolution de la situation dans les lieux de mission, avec l’appui de nos chargés de mission que nous allons toujours solliciter ces prochaines semaines, dont le rôle est important pour assurer un suivi régulier. Les postes diplomatiques sont très demandeurs des différentes alertes du terrain. La DCC accompagne les volontaires à distance, qui pour beaucoup sont désormais confinés. Une cellule d’écoutants s’est montée. Une « spi box » a été mise en place pour proposer des ressources spirituelles et cheminer vers Pâques en ce temps de confinement. D’ores et déjà, des volontaires restés en mission intègrent dans leur présence la nécessité de devenir des ambassadeurs de la prévention au virus.
Nous cherchons aussi à soutenir nos partenaires à distance. Beaucoup de questions restent en suspens : quand, comment, combien de volontaires revenus ou nouveaux pourront (re)partir en mission ? Les chargés de mission vont nous aider à évaluer la situation, les besoins et les perspectives d’envoi. Ce soutien se manifestera aussi par la possible prise charge financière de certains coûts.
La DCC met actuellement en place des débriefs avec les volontaires rapatriés et prépare la prochaine session retour, tenant compte du caractère inédit de ces retours : départs brutaux pour certains, avec l’espérance de repartir parfois, retour non préparé (pas de logement, pas de travail…), dans un contexte de France confinée.
Nous restons pleinement mobilisés, en équipe et avec nos bénévoles, pour gérer le présent et étudier comment la DCC peut rester au service malgré toutes les difficultés présentes et inconnues à venir.
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