En Bolivie, Dante dirige la « Fundación Bolivia Digna – Voluntariado La Salle » qui accueille depuis quelques années des volontaires de la DCC. Engagée dans une action « d’attention intégrale » apportée aux enfants de familles migrantes, cette fondation lutte et prévient les violences qui leur sont faites.
VEE : En quoi consistent les projets de Bolivia Digna ?
Dante González Gámez : La « Fundación Bolivia Digna – Voluntariado La Salle » développe ses projets afin que les personnes vulnérables, en particulier les enfants, puissent avoir accès à de bonnes conditions de vie et puissent exercer leurs droits fondamentaux. La fondation Bolivia Digna agit chaque jour à travers de petites actions ayant pour objectif de fournir à ces enfants de l’attention, de l’affection et une protection. La fondation dispose de deux centres de soins communautaires intégraux, dans deux quartiers pauvres de Cochabamba.
Les familles de ces communautés sont des familles migrantes de l’Altiplano (mines) et du Tropique (Amazonie). Elles ont un logement précaire, pas d’accès à l’eau ni à l’électricité, de salle de bains ni d’assainissement. La majorité est analphabète, très peu de ces personnes ont une éducation primaire et secondaire et sont donc principalement engagées dans le commerce informel, la construction, le transport et l’agriculture. Beaucoup d’entre eux sont absents pendant de longues périodes pour entretenir leurs cultures sous le tropique de Cochabamba.
Quelles conséquences pour leurs enfants ?
D. G. G. : Les enfants avec lesquels nous travaillons manquent d’attention, de protection et de références positives. Les parents éprouvent des difficultés à fournir un soutien de qualité dans les domaines de l’éducation formelle, des soins de santé et d’une nutrition saine. Les enfants sont souvent responsables des soins des frères et sœurs plus jeunes. Cette situation met en danger leur santé, leur intégrité, leur développement et même leur risque d’être victimes de violence et d’abus. Les projets mis en œuvre dans les centres d’attention intégrale sont un accueil maternel et un jardin d’enfants, du soutien scolaire, du sport, des arts, de l’anglais, une aide concernant la santé et la nutrition, des projets communautaires, la prévention de la violence, l’éducation aux valeurs chrétiennes. Les centres d’accueil bénéficient directement à plus de 200 enfants et adolescents et indirectement à 90 familles en moyenne.
D’où vient cette initiative ?
D. G. G. : Cette initiative découle de mon expérience acquise en travaillant avec différentes institutions pour enfants et en voyant douloureusement des indicateurs de violence à l’encontre des enfants. De 2006 à 2013, nous avons travaillé sur la protection et la prévention de la violence contre les enfants dans les écoles, les églises et les quartiers.
Depuis 2004, les quartiers de Tackoloma et Mercado Campesino de Arocagüa ont été identifiés comme des endroits à risque pour les enfants, sans soins parentaux, dans une pauvreté extrême : après avoir parlé avec les communautés, il a été décidé d’y implanter nos centres.
Pourquoi faire appel aux volontaires de la DCC ?
D. G. G. : Nous avons besoin de volontaires à long terme qui contribuent à consolider notre proposition et qui partagent la vision que le service est un témoignage de notre foi et de notre responsabilité sociale, pour améliorer les conditions de vie des personnes vivant dans le besoin. Notre devise est la suivante : c’est avec de petites actions que l’on peut réaliser de grands changements.
L’expérience d’avoir des volontaires de la DCC s’est traduite par l’intégration et l’engagement de personnes qui veulent avoir un impact positif sur la vie des autres et par la présence de professionnels qualifiés qui apportent une contribution importante à l’amélioration de la gestion et de l’impact de nos projets.
Propos recueillis par Oriane del Taglia, volontaire auprès de la Fundación Bolivia Digna.
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