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« Un cadre, une formation, des valeurs communes »

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Nathalie et Damien sont volontaires au Vietnam auprès de l’association Poussières de vie qui travaille à offrir un meilleur avenir aux jeunes des rues. Ils nous parlent de cet engagement.

Comment est née l’association Poussières de vie ?
Nathalie & Damien : L’ONG Poussières de vie a été fondée par son président actuel, Patrick Désir, pour venir en aide aux personnes les plus démunies au Vietnam, tels que les enfants des rues de Hô-Chi-Minh-Ville ou les jeunes des minorités ethniques des hauts plateaux.

L’expression « Poussières de vie » est la traduction en français du surnom donné en vietnamien aux enfants des rues qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes et leurs pairs pour survivre: « Bụi Đời ». Créée en 2002, l’association est présente à Hô-Chi-Minh-Ville et à Kon Tum dans le centre du Vietnam : au travers de différents projets, l’ONG cherche à donner une chance aux enfants défavorisés en leur permettant un accès à l’éducation au sens large. Les jeunes découvrent alors des valeurs fondamentales telles que la solidarité et l’entraide qui les rend moins seuls, plus forts.

Quelles actions sont mises en place pour éradiquer la pauvreté?
N. & D. : Les principales actions de l’ONG consistent à offrir un cadre de vie structuré à des jeunes qui n’en ont pas. Au sein de ce cadre, les enfants découvrent le concept de vie en communauté, de règles à respecter, de valeurs à partager et surtout ils accèdent à une éducation.

Que ce soit au sein du projet Point BAFA, où certains jeunes apprennent les techniques d’animation pour intervenir au sein des six orphelinats de Kon Tum, ou dans le projet Point Sport, où les élèves découvrent des valeurs telles que l’esprit d’équipe, l’endurance ou le dépassement de soi, le fil conducteur des actions de Poussières de vie repose sur l’idée qu’il faut offrir une opportunité à chaque jeune en difficulté en fonction de son âge et de ses capacités.

Du projet Point Com qui fournit un enseignement similaire à celui que pourraient recevoir les enfants dans le système d’éducation vietnamien, inaccessible car trop cher, à Point Farming qui consiste à favoriser une agriculture locale responsable, en passant par l’école hôtelière Hnam Chang Ngeh (« Maison de l’espoir » en Bahnar, un des dialectes d’une minorité ethnique du même nom), tous ces projets reposent sur un triptyque nécessaire pour que le jeune s’en sorte: un cadre, une formation et des valeurs communes.

Qu’est-ce qui vous touche dans ce projet ?
N. & D. : C’est de rencontrer ces élèves pleins d’espoir et désireux d’apprendre pour avoir l’opportunité de trouver un métier. Cela leur donne une chance de ne pas travailler exclusivement dans les champs ou d’être inactif et de risquer par conséquent de tomber dans certains travers, déjà très présents dans leur famille (l’alcool par exemple).

Ces jeunes viennent de milieux très simples, ils ont une forme de naïveté par rapport au monde qui les entoure. Les étudiants sont une vraie source d’inspiration et de dynamisme car ils sont les fruits visibles de notre travail quotidien : ils donnent par leur sourire un sens à notre présence. C’est une grande joie de conduire les élèves pour leur stage de cinq mois.

Ce fut une grande joie de voir dans les yeux des élèves la découverte, l’émerveillement, la peur aussi de l’inconnu, l’envie d’apprendre et de bien faire, le désir d’essayer, la crainte de la première rencontre avec le manager du complexe hôtelier ou du restaurant. C’est une grande joie parce que c’est le fruit du travail collectif de tous les volontaires et des salariés de l’association, le résultat de cette chaîne de solidarité au sein de laquelle chaque maillon a de l’importance.

Propos recueillis par Emmanuelle Lombard-Platet

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