Le 6 novembre 2019, le collectif « Promesses d’Église », dont fait partie la DCC, présentait aux évêques en Assemblée Plénière à Lourdes une démarche inédite pour favoriser le changement en Église.
A l’été 2018 les révélations en chaîne des abus sexuels et de pouvoir au sein de l’Église catholique est une déflagration monumentale. Les chrétiens découvrent la fragilité de leur Église et les souffrances qu’elle a infligées à des enfants, des hommes, des femmes. En même temps que s’expriment colère, tristesse et désarroi, la question de la responsabilité individuelle et collective se pose. Pourquoi, comment cela a-t-il été possible ? « Le Pape François, faisant le lien entre abus sexuels, abus de pouvoir et abus de conscience appelle alors le peuple de Dieu à réagir contre ce qu’il a appelé le cléricalisme » dont il dit qu’il touche autant les clercs que les laïcs.
Très vite un petit groupe d’associations et services d’Église se réunit pour partager leurs initiatives pour agir contre les abus ou les risques d’abus. Au fil des échanges le débat s’élargit à plus de 40 associations avec des évêques accompagnateurs. Le questionnement devient beaucoup plus global : « la synodalité, le rôle des femmes, le souci des plus vulnérables et des périphéries, c’est-à-dire de tous ceux qui ont du mal à sentir chez eux dans l’Église, la formation et le mode de vie des clercs, et bien-sûr la lutte contre les abus sexuels. » Il y a bien une prise de conscience d’une nécessaire transformation des relations et de l’exercice des responsabilités au sein de l’Église.
La DCC, par son délégué général Guillaume Nicolas, a été partie prenante dès le début de ce mouvement. Bien que déjà consciente et préparée d’une certaine manière aux risques, elle s’est déclarée solidaire de l’Église et des évêques. Elle s’est questionnée sur elle-même, a renforcé sa vigilance et ses procédures. Cette réflexion l’a aussi amené à vouloir aller plus loin et à s’engager en première ligne. En tant qu’association et service d’Église peut-être a-t-elle, avec d’autres, un rôle particulier à jouer, notamment dans les liens avec l’institution dont elle fait partie.
C’est donc bien à une dynamique de changement et de transformation que le collectif veut contribuer au service de l’Église et avec les évêques. C’est le début d’un processus « pour que l’annonce de l’Évangile reste une bonne nouvelle audible et crédible dans notre société ».
Patrick Magnan
Directeur de la communication et du développement des ressources de la DCC
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