Quantcast
Channel: La DCC
Viewing all articles
Browse latest Browse all 248

LE VOLONTARIAT EN famille : une source d’ouverture a l’autre

$
0
0

Anne et Philippe Rey-Herme sont partis de janvier 2019 à janvier 2020 en mission de volontariat avec la DCC. Tous les deux vétérinaires, ils ont décidé de partir en mission avec leurs deux enfants Amélie et Nicolas à Madagascar pour aider leur prochain.

  • Une pause dans sa vie pour aider les plus démunis

Cette idée a fait son chemin pendant une quinzaine d’années. On a toujours eu des envies de découverte et ça a été un des moteurs. On voulait vivre autre chose en famille. C’était quelque chose qu’on voulait intense pour chacun mais aussi pour le groupe. On savait que la famille allait être d’autant plus porteuse dans l’échange et dans la rencontre, que simplement nous deux. Nous souhaitions vraiment découvrir une autre culture, une autre façon de vivre, d’autres personnes, d’autres points de vue en essayant de se rendre utile. On espérait apporter quelque chose là où l’on irait mais nous savions que nous repartirions changés.  

  • Deux organismes pour un accompagnement protecteur

Nous sommes partis avec la DCC avec un statut de VSI, volontaire de solidarité internationale, par l’Etat et qui nous assure en tant que famille une vraie protection, aussi bien juridique, sanitaire, que sociale. DCC est un organisme rattaché à l’Eglise, qui a pour vocation de former des volontaires à partir en mission, avec une démarche personnelle, de réflexion sur son projet, une formation approfondie, sur cette interculturalité qui va se vivre, sur cette adaptation de chacun. En plus d’être formés, nous sommes accompagnés tout le long de la mission. Il y a un chargé de mission, qui connaît très bien le pays, qui est notre interlocuteur privilégié, des salariés au siège sont disponibles en cas de problème sanitaire.  Il y a d’une part de la confiance, et d’autre part, de la sérénité, de l’aide en cas de besoin.Photo enfants goûter

Nous sommes partis auprès d’AMM, Assistance Missions Médicales, une association fondée par Bruno Buttin, un dentiste, qui depuis déjà de nombreuses années, mène des actions à différents endroits. Cette association doit avoir une quinzaine d’années. Elle fait de multiples projets, notamment à Madagascar, mais pas que, un peu en Afrique et en Inde maintenant, dont le but est d’apporter de la santé par la construction de dispensaires, par le financement de matériel, par des cations éventuellement locales avec des appuis techniques.

  • Une mission pour le développement

Notre métier est vétérinaire mais nous sommes partis faire complètement autre chose. On s’est adaptés sur place pour découvrir de nouvelles capacités. L’objectif principal était de rendre le plus autonome possible ce dispensaire. Nous avions des missions en gestion, en ressources humaines, en comptabilité, en action matérielle aussi. Nous travaillions avec une équipe malgache sur place, certains parlaient très bien le français, d’autres très peu, composée de médecins, sages-femmes, personnel administratif et celui d’entretien. Notre action était vraiment d’apporter les moyens pour que ce dispensaire puisse fonctionner correctement et trouver des patients pour le faire vivre, en leur donnant les clés pour qu’ils soient plus autonomes par la suite.

C’est l’action de la DCC : agir sur le développement pour rendre les populations autonomes et résilientes.

Nous sommes intervenus sur l’aspect technique, logistique, humain pour essayer de pérenniser toutes les bonnes actions qui avaient été lancées auparavant et ainsi donner les clés localement pour qu’ils deviennent autonomes. Notre rôle était de transmettre.

Même si la Covid a eu peu d’impact sanitaire pour l’instant là-bas, il y a a des impacts économiques et la contrainte des frontières fermées : pas de tourisme, moins d’ONG qui viennent aussi.  

  • Une aventure familiale : faire grandir les enfants dans la fraternité

Photos enfants souriantsLes enfants vont spontanément et naturellement vers les autres et ne se mettent pas de barrière comme les adultes. Nicolas avait 6 ans et Amélie 8,9 ans, ils ont été très bien préparés par la DCC à travers un stage bénéfique pour la famille. Ils ont ouvert les yeux sur un monde différent : vivre dans des conditions différentes, se confronter aux inégalités. Ils ont adoré sillonner le pays dans des conditions radicalement différentes de ce que l’ont connaît. Ça a été pour eux très enrichissant.

Pour la scolarisation, on avait fait le choix de les mettre dans les écoles françaises sur place. C’est une école affiliée, reconnue par l’Etat français. C’est exactement le même cursus que ce que l’on connaît en France, fréquentée par des Malgaches plutôt aisés. Ils ont réussi à ne pas être trop déstabilisés sur le côté scolaire mais dans un milieu complètement différent de ce dont ils avaient l’habitude.

Ça n’a pas toujours été simple mais les enfants sont un moteur et une chance importante mais aussi une contrainte dans la mission qu’il faut savoir justement intégrer et ne pas mettre de côté. Ils ont pour autant permis de faciliter les échanges, de créer des liens de sympathie beaucoup plus simplement, qui ont été bénéfiques pour eux et pour toute la famille. La famille s’est beaucoup resserrée et ressoudée encore davantage. Les enfants ont appris à jouer ensemble.

 

  • Des moments simples gravés à vie

Photos enfants jouantJe garderai un souvenir vraiment fort : on mangeait tous les midis avec l’équipe du dispensaire, il y avait une cuisinière qui faisait à manger pour toute l’équipe. Et ça a été beaucoup de moments de rires et d’échanges, entre leur culture culinaire et la nôtre. Cela restera des moments vraiment forts, les sourires vont vraiment nous marquer pour longtemps. C’était notre bouffée d’oxygène au milieu d’autres tensions. Partager ces moments conviviaux, c’était vraiment très agréable. Même sans toujours se comprendre, cela restait des moments de partage très intenses. Aussi, sur place on a rencontré d’autres volontaires, d’autres expatriés, qui étaient impliqués dans des missions diverses et on a fait là aussi de très belles rencontres, à la fois malgaches avec d’autres expatriés qui ont été riches et ce sont des liens que l’on essaye de préserver car ils valent le coup.

  • Partir serein pour mieux revenir

Nous avons eu beaucoup de chance, parce que le retour s’est très bien passé. Nous partions sereins. Revenir, retrouver les personnes que l’on avait laissées derrière nous : nous en avons profité au maximum avant le confinement.

S’il est lourd et questionnant de voir la différence entre ces deux mondes bien différents il est tout de même agréable de retrouver plus de confort. Avant de partir, nous étions à l’aise dans nos vies ce qui a facilité le retour et a évité un sentiment de décalage post-VSI.

  • Être délégués en diocèse, mais pourquoi ?

Nous sommes là pour représenter et faire connaître la DCC, ses actions, ses valeurs…  et témoigner de notre vécu, notre mission. Au Diocèse de Tarbes et Lourdes, nous témoignons auprès de personnes qui pourraient être sensibles au volontariat et à la solidarité, auprès de l’Eglise mais aussi de personnes non croyantes ou pratiquantes. Notre action, c’est aussi d’essayer de faire vivre le réseau des anciens volontaires pour qu’entre personnes ayant vécu la même aventure extraordinaire, nous puissions ensemble la partager et garder ces souvenirs encore bien vivants.

Si jamais ceux qui vous voient dans cette vidéo se disent pourquoi pas moi, pourquoi pas nous, en famille, on peut vous contacter pour avoir des infos, des renseignements et pour être motivés encore plus.

Tout le monde peut être appelé, aussi bien des jeunes que des retraités. Tout le monde peut y trouver une place et s’investir. Tout le monde peut vivre une belle expérience et apporter sa pierre au développement et revenir un petit peu changé ou ne pas avoir envie de revenir.

Photo finale

Interview réalisée par le Diocèse de Tarbes et Lourdes.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 248

Trending Articles