Clément Bonnel, responsable de la zone Afrique au siège de la DCC, nous parle des chargés de mission, ces bénévoles essentiels au développement des partenariats et au suivi des volontaires.
Propos recueillis par Isabelle Cauchois, rédactrice en chef
La DCC compte 60 chargés de mission. Quel est leur rôle ?
Clément Bonnel : Ces bénévoles ont deux missions principales. La première est d’assurer le suivi et l’accompagnement des volontaires envoyés en mission dans un pays ou une zone donnée, sur tous les aspects de leur mission. Si besoin, ils peuvent les diriger vers un accompagnateur spirituel ou un psychologue. Leur deuxième fonction est d’assurer la relation avec les partenaires auprès desquels nous sommes engagés mais également de prospecter de nouveaux partenaires.
Pourquoi leur rôle est-il si important ?
C.B. : Sur le terrain, les chargés de mission sont le visage de la DCC ! Ce sont eux qui possèdent la meilleure expertise du pays, qui rencontrent les partenaires locaux lors de leur demande de volontaire, puis qui accompagnent les volontaires une fois envoyés. Ils sont à la fois l’interlocuteur privilégié des volontaires mais aussi des partenaires. Leur rôle est fondamental. L’équipe du siège est en contact quotidien avec eux, pour suivre tout problème rencontré sur le terrain ou valider les demandes de mission, aussi bien sur le contenu du poste lui-même que sur les conditions financières. Les chargés de mission sont autonomes dans le suivi des volontaires. Ils réfèrent au siège en cas de besoin de médiation avec le partenaire ou en cas de crise dans le pays, comme ce fut le cas en Haïti ou en Côte d’Ivoire. Dans ce cas, le siège et les chargés de mission collaborent de façon étroite pour coordonner leurs actions.
Quels sont les enjeux actuels pour ces bénévoles ?
C.B. : La DCC souhaite cette année renforcer particulièrement l’accompagnement des volontaires, notamment au début de la mission qui peut être la période la plus déstabilisante pour eux. Nous demandons aux bénévoles de veiller particulièrement au fait que les volontaires prennent soin d’eux, notamment en ce qui concerne la prévention du paludisme dont des formes plus graves se sont accrues l’an dernier. Les chargés de mission ont aussi comme enjeux cette année de développer le nombre de missions solidaires, pour répondre à la demande croissante des candidats. Ils sont invités également à développer les missions des secteurs rural et environnemental, afin de répondre davantage à l’appel de Laudato Si’. Enfin, la DCC cherche actuellement à recruter davantage de correspondants locaux, afin de pouvoir compter sur des relais sur le terrain tout au long de l’année.
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